La 3ème révolution agricole !
Au cœur de la Beauce appelée aussi le grenier de l’agriculture française, le groupe allemand Claas, géant du machinisme agricole a ouvert les portes de son nouveau Technoparc aux jeunes apprentis commerciaux de LEA-CFI suivi dans l’après-midi par une visite de l’Active Center d’Amazone France, équipementier « ami ».
L’heure de la digitalisation a sonné dans les cours de ferme des agriculteurs. Pour relever les défis de la transition écologique et lutter contre les aléas climatiques et environnementaux, les entreprises du secteur de l’agroéquipement innovent et proposent des machines de plus en plus ingénieuses aux agriculteurs. Ces technologies d’exploitation plus pointues permettent d’exploiter les terres plus efficacement tout en préservant leurs ressources.
Bien évidement ces nouvelles solutions numériques ont un coût mais d’après les sources du ministère de l’agriculture, deux agriculteurs sur trois utilisent les nouvelles technologies pour gérer leur exploitation. Tout l’enjeu du secteur semble se jouer aujourd’hui dans les bureaux d’études comme l’explique Rémi Naudet, directeur de l’Académie Claas.
La digitalisation se développe dans les cabines des engins. « Les agriculteurs disposent d’une plateforme connectée Claas afin d’optimiser, gérer et analyser les données des machines au niveau des rendements des récoltes ou créer des cartographies pour affiner les achats en engrais, phytosanitaire, etc. »
Les élèves sont impressionnés par le gigantisme du site unique en Europe. Le centre de formation peut recevoir 2.500 stagiaires par an (sur place, les techniciens des concessions Claas restent une semaine en formation). Un showroom version XXL pour recevoir les clients. Lorsqu’une panne intervient sur une moissonneuse, semoir, charrue, ou chaumoir, le service SAV doit être réactif. La proximité est primordiale nous signifie l’équipe. « Une ensileuse arrêtée c’est 10 ou 15 remorques en stand-by derrière ! » prévient le formateur.
Côté logistique, l’entrepôt est tout aussi « impressionnant » dixit un élève. Au total, 6 plateformes logistiques dispatchent les pièces en concessions.
Dans l'après-midi, les commerciaux ont pris la direction d’Amazone. Ici « pas de concurrence » avec leur voisin Claas, mais une collaboration intelligente s’est instaurée entre les deux géants de l’Agri. Le moteur de l’entreprise Amazone ? La R et D. « On est capable d’étalonner un semoir depuis un smarthphone » souligne un collaborateur.
« Aujourd’hui, l’agriculteur veut économiser des passages pour travailler la terre et Amazone développe continuellement des technologies ingénieuses pour optimiser les processus de précision électronique fiable pour l’automatisation de l’exploitation agricole.
Un exemple : le windcontrol, ce gadget contrôle la direction du vent de manière à cibler l’épandage, une innovation très demandée par les professionnels. « C’est l’avenir du machinisme propre, l’utilisation de moins de produits phytosanitaires, confirme un technicien ». Autre innovation, le pulvérisateur à détection de mauvaises herbes permet avec la gestion de caméras et d’éclairage intégrés d’assurer une application précise et localisée des engrais.
La révolution de l’agroéquipement est en marche mais attention elle devra s’inscrire dans un cadre de respect d’une agroécologie paysanne cohérente.