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Etudiante de LEA-CFI dans le domaine de la performance énergétique

La QAI, un nouvel enjeu !

La qualité de l’air intérieur dans les bâtiments : un nouvel enjeu à prendre en compte dès la phase de construction !

Nous passons la majeure partie de notre existence dans des espaces clos où notre métabolisme dégrade la qualité de l'air intérieur avec des enjeux sanitaires importants notamment sur notre santé.

La construction, l’utilisation des locaux et l’environnement extérieur de ces espaces participent également à la pollution de l’air intérieur.

Les conséquences de cette dégradation de la QAI (qualité de l’air intérieur), imposent la mise en place d’un plan d’action qui, depuis 1906 en France, ne cesse d’évoluer avec la maîtrise de la mesure des différents polluants. Afin de proposer un habitat plus sain, le législateur, aidé des professionnels du bâtiment, s’interroge, s’organise et s’adapte afin d’améliorer cette QAI par une veille permanente sur les moyens à mettre en œuvre.

Texte

La pollution de l’air intérieur, quels risques ?

La pollution de l’air intérieur est tout aussi dangereuse que la pollution de l’air extérieur. 

L’Organisation Mondiale de la Santé recense près de 7 millions de décès par an dont 50 000 en France. Ces chiffres peuvent faire peur mais ils doivent surtout nous faire réfléchir sur les facteurs générant cette situation. 

On classe en général la pollution sous deux catégories : la pollution dite naturelle (activité terrestre et métabolique de l’homme) et la pollution dite anthropique (activités quotidiennes humaines en lien avec les rythmes de vie). 

On peut ainsi classer les facteurs de pollution de l’air en plusieurs familles :

  • Agents physiques : humidité, amiante, électro-statisme, radon,
  • Agents biologiques : micro-organismes (bactéries, microbes), allergènes, acariens, pollens,
  • Agents chimiques : CO2, fumée de tabac, ozone, arsenic, composés organiques volatiles, produits de combustion (CO).

Le contact avec ces agents polluants peut avoir de graves conséquences sur notre santé en fonction des concentrations respirées :

  • Maux de tête,
  • Fatigue,
  • Apparition d’urticaire,
  • Altération respiratoire (asthme, toux),
  • Vertiges,
  • Brûlures oculaires et respiratoires,
  • Maladies cardio-vasculaires,
  • Cancers liés à la présence de radon (très ciblé actuellement),
  • Mortalité par respiration importante de CO (matériels de combustion mal réglés).

Il est donc nécessaire de réfléchir à la diminution de ces concentrations dans un secteur de la construction des bâtiments où nombre de ces polluants sont déjà identifiés. Cette réflexion doit impacter nos pratiques, nos techniques de construction, les matériaux utilisés et nos modes de vie dans ces espaces. C’est une évolution sociétale qui est en marche.
 

Agir afin d’améliorer la qualité de l’air intérieur

Une meilleure connaissance des agents polluants et des normes en vigueur doit nous permettre de mettre en place des solutions novatrices afin d’améliorer la QAI. L’information, la formation et la sensibilisation des professionnels de la construction est un premier levier. 

La mise en place de solutions techniques performantes dans nos bâtiments modernes doit donc intégrer :

  • Les textes réglementaires en vigueur (normes et DTU),
  • Des matériaux plus vertueux pour notre environnement intérieur,
  • Des systèmes de ventilation adaptés par insufflation ou extraction avec une notion de taux de brassage de l’air et de renouvellement d’air à garantir,
  • Des systèmes de filtration (17 niveaux de filtration à disposition dans un contexte règlementaire évolutif),
  • Des solutions de maintien de surpression ou dépression des locaux (+/- 15 Pa) suivant la nature des polluants et de leurs concentrations acceptables,
  • Des systèmes de contrôle des indicateurs de pollution mesurables,
  • Des gammes de maintenance adaptées à ces systèmes afin de pérenniser leur fonctionnement.

Ces bonnes pratiques permettent déjà de réduire les nuisances liées à la pollution spécifique des nouveaux espaces. Les fabricants de matériaux ont déjà réagi par la mise en place d’un système d’étiquetage du niveau de pollution de leurs produits à l’image du nutriscore dans le domaine de l’agroalimentaire. 

Un gros travail consiste aussi à étendre cette réflexion aux constructions anciennes où le constat est clair : 70 % du parc immobilier français ne satisfait pas les normes en vigueur. Il faut passer d’une logique de constat à une logique de résultat qui dépend de l’implication de l’ensembles des acteurs du BTP, de l’avant-projet sommaire à la remise des espaces aux clients.
 

LÉA-CFI vous forme aux bonnes pratiques

C’est dans l’ADN de l’établissement et de ses filières d’accompagner les acteurs franciliens dans la mise en place de ces bonnes pratiques et ceci à tous les stades d’un projet (étude, réalisation, mise en service, optimisation). Notre veille technologique et règlementaire, nos plateaux techniques innovants, notre expertise sur ces sujets, sont le gage d’accompagner votre montée en compétence du CAP au BAC+4 avec dynamisme.

Si vous êtes intéressés par ces enjeux, rejoignez-nous ! 


Merci à Léoric Leroy, formateur en génie climatique, pour sa contribution à cet article.

Crédits photos : Aurélia Blanc / CCI Päris Ile-de-France - LÉA-CFI